• Chapitre 8

     

    Chapitre 8

    8.

     

    -       Elle est où ?

    -       Je ne sais pas … 

    -       Gabrielle… Alexiel te parle souvent. Elle est partie où ?

    -       Adam je n’en ai aucune idée ! Je ne savais même pas qu’elle était partie avant que tu viennes me voir !

    Adam se pinça l’arête du nez et Sven rentra dans la pièce.

    -       Nous ne l’a trouvons nulle part…

    -       Elle n’a pas pu disparaître comme ça ! C’est insensé ! vociféra Adam.

    -       Et surtout, elle court un grand danger…

    Gabrielle redressa la tête et fixa Sven.

    -       Oh ça va le Démon, tu ne vas pas nous la faire à l’envers. Si Alex est en danger, c’est votre faute.

    -       Comment ça ?!

    -       Vous n’avez pensé qu’à vous ! Vous êtes arrivé là, la bouche en cœur et vous l’avez foutu dans la merde. Alors maintenant, n’allez certainement pas dire qu’elle court un grave danger parce que le pire danger qu’elle puisse avoir, c’est vous. Je n’ai jamais vu des parents aussi égoïstes !

    -       Surveille ton langage jeune fille, tu ne sais pas à qui tu t’adresses !

    -       Si je sais parfaitement à qui je m’adresse !! Je m’adresse peut-être au Roi des Enfers, mais je m’adresse surtout à l’homme qui a fait souffrir ma sœur comme jamais un être ne devrait souffrir, qu’importe la race à laquelle il appartient. Vous croyez quoi ?! Que ça allait être simple ?! Depuis que je suis née, elle a toujours été comme ça. Elle est fermée, triste et en colère et c’est votre faute !! Mes parents ont tout fait pour combler ce trou béant dans son cœur, celui que Vous avez percé. Mais rien n’y faisait, elle savait qu’elle avait été abandonné par ses parents. Elle a toujours cru que personne ne voudrait d’elle si même ses propres parents n’étaient pas capables de la garder. Mais elle avait tort. Alexiel mérite le meilleur. Elle mérite toute l’attention et tout l’amour du monde. Et vous êtes littéralement incapables de lui offrir ça. Si ce n’est pas pitoyable…

    -       Tu sais que je peux te tuer en un claquement de doigts ?

    -       Ha ! Les Démons… Toujours la violence, dit-elle en se rapprochant de Sven au fur et à mesure, vous usez toujours de la violence parce que vous ne supportez pas que quelqu’un et encore moins un Ange, vous fasses la morale. Mais au fond, vous êtes loin d’être supérieur.

    -       Tu as de la chance d’avoir Aaron et Sara comme parents… sinon…

    -       Sinon quoi ? Vous m’auriez pulvérisée ? Oui c’est vrai, j’ai de la chance de les avoir comme parents. Et j’ai également de la chance d’avoir une sœur comme Alexiel. Et vous osez me l’arracher. Vous osez la blesser encore plus qu’elle ne l’était déjà. Maintenant ce n’est plus qu’une écorchée vive.

    -       Et nous voulons l’aider…

    -       Alors partez… N’essayez plus de lui dicter sa conduite. Personne ne l’a jamais fait et ce n’est pas maintenant qu’elle est majeure que quelqu’un va s’y mettre.

    Adam se dirigea vers Gabrielle et l’a pris par les épaules.

    -       Je t’en prie… Je dois la retrouver.

    -       Tu l’aime ?

    -       Comme un fou.

    -       Ce n’est pas suffisant.

    -       Comment ça ?

    -       Pour pouvoir être digne d’Alexiel, il faut avoir la rage, la rage de vouloir la posséder. Il ne faut pas juste l’aimer comme un fou, il faut être littéralement fou d’elle. Et quand je dis fou, je parle bien évidemment d’un Amour qui dépasse tous les préceptes. Humains, Démons ou Anges. Adam, si tu veux ma sœur, porte lui le maximum d’amour dont un être est capable.

    -       C’est ce que je fais…

    -       Qu’est-ce que tu fais ici à me questionner alors ? Tu devrais plutôt la chercher partout.

    Adam continua de la fixer et au fond de ces grands yeux roses pâles, il comprit. Il embrassa Gabrielle sur la joue, la remercia et courut dehors.

    -       Qu’est-ce qu’il a ? s’étonna Sven.

    -       Il a compris où trouver Alexiel.

    -       Comment a-t-il fait ?

    -       C’est simple, lui, il l’aime vraiment comme un dingue. Et lui, il serait vraiment capable de donner sa vie pour elle.

    -       Qu’entends-tu par-là ?

    -       Comme tout à l’heure. Vous ne méritez pas Alexiel.

    -       C’est ma fille…

    -       Que génétiquement… Apparemment il ne va pas falloir lui en tenir rigueur.

     

    Adam courrait toujours de plus en plus vite. Il fallait qu’il la retrouve au plus vite. La vie d’Alexiel était surement en danger. Les mercenaires n’hésiteraient pas à l’attaquer. Surtout avec l’état mental dans lequel elle se trouvait. Puis, il arriva enfin. Il la vit, assise, à regarder la rivière.

    -       Alex… ?

     

    Je me retournai et le vis. Il se tenait là devant moi, beau à mourir à la lueur de la Lune.

    -       Qu’est-ce que tu fais là ?

    -       Tout le monde te cherche…

    -       Grand bien leur fasse.

    -       Ils s’inquiètent…

    -       S’ils veulent s’inquiéter, c’est trop tard.

    -       Oui, Gabrielle l’a bien fait comprendre à ton père tout à l’heure.

    -       Comment ça ?

    -       Oh tu l’aurais vu ! Une vraie femme ! Elle a envoyé bouler ton père d’une façon. Je ne pensais pas qu’elle pouvait avoir tant de sentiments à ton égard.

    -       Comment ça ?

    -       Tu es en colère, Alexiel. Tu es une femme blessée… et je veux être là pour que tu te rétablisses. Je veux être le bandage qui empêchera ton cœur de saigner, je veux être l’épaule sur laquelle tu pourras te reposer, pleurer. Je veux que tu aies confiance en moi, une confiance aveugle, comme la confiance que j’ai en toi. Je veux que tu ailles mieux…

    Je tournai mon visage vers le sien et posai ma main sur son visage.

    -       Tu as déjà fait beaucoup… Mais regarde…

    Je me rapprochai de la rivière et me mis à marcher dessus.

    -       Tu… tu peux marcher sur l’eau ?!

    -       Oh pas que… Regarde.

    Je n’eus qu’à lever les mains et l’eau me suivit immédiatement. Elle m’entoura comme une barrière protectrice.

    -       L’eau te protège… ?!

    -       Exactement. Et je n’y suis pour rien. C’est elle qui prend cette forme toute seule.

    -       Mais… Tu ne devais que la contrôler. Enfin… Tu la contrôle à un tel point qu’à présent, c’est comme si c’était une armure. Elle agit en agent protecteur…

    -       Oui… Et attends ce n’est pas fini.

    Je plaçai mes deux mains en face de moi et l’eau se dédoubla pour continuer à me protéger et surtout aller attaquer Adam. Il évita le jet d’un bond mais il ne s’imaginait pas du tout ce que j’allais lui montrer. Le jet le suivit et fini par l’attraper avant de le plaquer à terre. Lorsqu’il tourna la tête, il vit que l’eau s’était transformée…en serpent. Un serpent dangereux, très dangereux.

    -       Alexiel…

    Il tourna la tête vers moi, pensant que je n’étais plus protégée mais son étonnement ne fut que s’accroître en voyant que j’avais toujours la barrière protectrice.

    -       Sérieusement… ?! Tu peux faire ça en quelques jours ?!

    -       Apparemment…

    -       Tu peux dire à ton nouvel ami de me lâcher s’il te plaît…

    -       Oh bien sûr. Ssifer, ici !

    Le serpent leva la tête et glissa jusqu’à moi. Je lui caressai le sommet du crâne avant qu’il ne disparaisse.

    -       Donc on récapitule : tu contrôle l’eau, ça encore, ça va. Mais là… Tu arrives à te protéger et attaquer en même temps. Et en plus de ça, tu leur donne une forme ! Et un petit nom…

    -       Adam… Je n’y suis pour rien…

    -       Pardon… ?

    -       Ssifer est l’âme de l’eau. Je n’ai jamais décidée de transformer l’eau en serpent. Quand je l’active, l’eau devient réellement vivante. Je n’y suis pour rien.

    -       Tu veux dire que tu as l’âme de l’eau comme animal de compagnie… ?

    -       On va dire ça…

    -       Raconte-moi comment ça s’est passé parce que là, tu m’intrigue encore un peu plus…

     

    Je ne savais pas si fuir était une bonne idée mais je n’avais plus le choix. Je ne voulais rien calculer pour le moment. Juste m’éloigner d’eux. Je me retrouvai dans mon endroit favori et inconnu des autres. Ce coin de forêt avec la rivière en bord de chemin. Ce calme et le bruit léger que faisait l’eau me détendait. Je m’assis au bord et plongea le bout de mes doigts dedans. Je m’attendais à ce qu’elle monte comme dans le bain. Mais cela se passa tout autrement. L’eau monta, ce n’était pas ça le problème mais en plus de ça, elle me trainait sur elle. Je me retrouvai allongée sur l’eau, la tête légèrement surélevée. Je me mis à paniquer quand je vis une forme se dessiner en face de moi. Je m’attendais à voir un méchant (pour changer) qui voulait m’abattre.

    -       Ne t’inquiète pas… Je ne veux pas te faire de mal…

    Je restai bouche-bée. L’eau avait pris une forme de serpent et me parlait. Génial ! Je devenais encore plus dingue.

    -       Je suis Ssifer, l’âme de l’eau et tu m’as réveillé.

    -       Je t’ai quoi ?

    -       Tu contrôle l’eau non ?

    -       Un petit peu oui…

    -       Et bien à présent, je suis ton fidèle serviteur.

    -       Mon serviteur ?! Mais je ne veux pas de serviteur !

    -       Façon de parler ! Je te pensais plus fine que ça…

    -       Excuse-moi, mais récemment j’ai eu quelques troubles alors j’ai quelques difficultés à percuter. Et on va dire que lorsqu’un serpent d’une taille titanesque s’adresse à toi et dit qu’il est ton serviteur, ça fait beaucoup.

    -       Tu veux un résumé ?

    -       Oui, ça serait sympa…

    -       Donc, je suis Ssifer, l’âme de l’eau. Voilà pour les présentations. Tous les éléments ont une âme. Et toi, tu viens d’en réveiller une. Et c’est moi. Tu comprends ?!

    -       Je suis sous le choc, pas débile. Tu peux me parler normalement. Continue.

    -       Bien. Cela fait des lustres que je n’ai pas été réveillé. En général, les gens se contentent de contrôler une petite partie de moi sans pour autant réussir à me faire apparaître, même en utilisant toute leur magie. Et toi, tu me touche et me voilà ici. Et en règle générale, ça veut dire que je t’appartiens. Et ça sera comme ça pour tout le reste.

    -       Et ceux qui contrôlent l’eau et qui veulent me tuer par exemple ?

    -       Et bien, s’ils essayent de t’attaquer avec leur pouvoir, ils vont se retrouver bien bêtes car ils n’auront pas d’eau.

    -       Mais ils ne perdront pas leur contrôle…

    -       Bien sûr que non. Il ne me contrôle pas moi, juste une infime partie. Et vu que je suis éparpillé, la réserve est grande.

    -       D’accord… Et ça sera pareil pour les autres éléments ou … ?

    -       Tu m’as activé en me touchant du bout des doigts. Tu es ce qu’il y a de plus puissant. Alors, ne t’inquiète pas que tu auras le droit à de nouvelles présentations.

    -       Aussi théâtrale ?

    -       J’aime soigner mes entrées. Ce n’est pas souvent que ça arrive alors autant le faire bien.

    -       Qui est la dernière personne à t’avoir réveillé ?

    -       Oulalala… Cela remonte à des siècles ! C’était une jeune femme comme toi. Beaucoup moins puissante par contre et absolument détestable. Elle avait mis 4 ans à me réveiller et encore, j’étais tout petit avec elle. Apparemment elle s’est acharnée comme une forcenée avant de pouvoir me réveiller. Et je ressemblais à un ver... Mais elle est morte peu de temps après…

    -       Comment ?

    -       On la tua.

    -       Et tu n’as rien pu faire ?!

    -       Elle n’a même pas eu le temps de m’activer qu’elle était déjà transpercée…

    -       Comment s’appelait-elle ?

    -       Hava. Mi- Ange, Mi- Démon.

    -       Comme moi.

    -       Exact. Elle est morte vers la vingtaine, un peu moins. Une sale histoire…

    -       De qui était-elle la fille ?

    Ssifer resta silencieux. Je sentais que quelque chose n’allait pas.

    -       N’essaye même pas de me cacher quelque chose… Dis-moi.

    -       C’était une bâtarde… la fille illégitime de la première fille de Dieu et d’un Démon sans grande importance.

    -       Attends… Quoi ?!

    -       Oui, la première fille de Dieu a eu une fille avec un Démon. Mais Hava était beaucoup moins puissante que toi. D’ailleurs… pourquoi es-tu aussi puissante ?!

    -       Je suis la fille de la 13ème fille de Dieu, la fille maudite et du fils de Lucifer, accessoirement Roi des Enfers également…

    -       Tu… Hein ?!

    -       Oui aussi… Et mes parents se sont bien gardés de me dire que j’avais une cousine qui avait été comme moi…

    -       Avoir des parents aussi puissants n’a pas l’air de te ravir.

    -       Tu apprendras l’histoire bien assez tôt.

    -       C’est pour ça que tu as une telle aura. Je me disais aussi que c’était étrange que tu sois aussi puissante.

    -       Pourquoi ?

    -       Ta puissance est l’équivalent d’un très grand Dieu ou d’une armée d’hommes.

    -       D’hommes ?

    -       Anges ou Démons je veux dire.

    -       Pas mal…

    -       Ha… Tu vas avoir de la visite.

    Il me reposa à terre et se remit sous sa forme d’eau. Je venais d’avoir une conversation avec mon premier élément.

    -       Alex… ?

     

    -       Tu rigoles… ?

    -       Eh bien non. Attends… Ssifer. Viens mais soit plus petit.

    Ssifer apparut sous la forme d’un grand serpent mais beaucoup moins imposant qu’à la base. Etant donné que j’étais assise, il me dépassait. Il se roula autour de moi et posa sa tête sur mon épaule. Ses écailles étaient blanches et bleus foncés et il avait de grand yeux bleus. Il avait presque une tête mignonne pour un serpent. Le bout de sa queue était en eau ce qui donnait l’impression qu’il avait des nageoires.

    -       Tu veux dire que cette chose est une âme …

    -       Oui. Et il s’appelle Ssifer. Il y tient.

    -       Comment tu le sais ?

    -       La pensée. Il me parle là.

    -       J’ai du mal à croire qu’un serpent puisse parler…

    -       Et pourtant c’est le cas, petit brun…

    Adam écarquilla les yeux et fixa Ssifer, qui avait sorti la tête de mon cou, outré de ne pas croire ce que je racontais.

    -       Tu parles réellement… ?

    -       Et lui ? Il est sous le choc ou débile ? me demanda Ssifer.

    -       Sous le choc, Ssifer. Il n’y a pas de serpent qui parle. Donc soit indulgent.

    Il me regarda et remis sa tête dans mon cou.

    -       Ton âme se comporte comme un chat avec toi !

    -       C’est parce que je l’aime bien. Elle est gentille et je sais qu’elle ne m’utilisera pas à de mauvaises fins. Donc oui, je me comporte comme un animal domestique avec elle. Et ne me traite pas de chat !

    -       Pourquoi ça ?

    -       Le gros matou ce n’est pas moi. C’est Fira, l’âme du feu.

    -       Tu veux dire que l’âme du feu est un chat… ? se moqua Adam.

    -       Écoute, vu que tu as l’air un peu crétin malgré ce que pense Alexiel, je vais tout t’expliquer. Les 4 éléments sont une âme différente. Moi je celle de l’eau, un serpent, celui du feu est un félin, celui de l’air est un oiseau et celui de la terre est un canidé. Pour nous réveiller, il faut être un minimum puissant. Et pour nous donner une forme, il faut l’être un peu plus. Et lorsque s’est arrivé, aucun de nous n’avait une forme descendante et menaçante. Du moins pour ce qui est de moi qui était une espèce de ver et de Lass, l’âme de la terre, qui était un canidé minuscule et ridicule. Mais il a suffi qu’Alexiel me touche du bout des doigts pour m’éveiller. Et surtout, lorsque je me suis retrouvée vivant, j’étais un serpent géant et magnifique. En plus de ça, elle arrive à me garder sous forme solide pendant une longue durée sans même que ça l’épuise. Alors imagine un peu comment vont être les autres âmes. Fira risque d’être un félin d’une taille imposante aux crocs immenses, Aegle sera sûrement un rapace majestueux, aux griffes acérées et Lass sera certainement un canidé énorme. Alors tu veux toujours rire, petit Brun ?

    Adam resta sans voix. Apparemment mon nouvel ami ne lui plaisait pas trop.

    -       Et pourquoi toi en premier ? Pourquoi Lass, Fira ou Aegle ne sont pas apparus ?

    -       Euh… Parce que je suis l’élément qu’elle arrive à contrôler pour le moment. Lorsqu’elle arrivera à contrôler les autres, ils apparaîtront. Mais je sens Lass parmi nous.

    -       Il ne peut pas apparaître ? lui demandais-je, curieuse.

    -       Euh… Tu ne sais pas contrôler la terre Alexiel. Ça risque d’être compliqué de le faire apparaître, m’expliqua Ssifer.

    -       Je veux essayer !

    -       De quoi ? s’étonna Adam.

    -       Contrôler la Terre.

    -       Maintenant ?! firent Ssifer et Adam à l’unisson, aussi étonnés l’un que l’autre.

    -       Bah oui.

    -       Tu es folle Alex. Tu ne sais même pas comment faire.

    Je haussai les épaules. Il fallait bien essayer de toute manière.

    -       Alexiel, peut-être que Lass ne se laissera pas approcher de cette façon ! s’exclama Ssifer.

    -       On va voir !

    Je posai mes mains sur un arbre et ferma les yeux. Je sentais la vie couler sous mes doigts. Chaque battement de la Terre me provoquait un frisson. J’avais l’impression de tenir un cœur chaud au sein de mes mains. Soudain je sentis comme une caresse sur mon visage. Quelque chose de doux et de très agréable.

    -       Époustouflant…murmura Adam.

    -       Elle y arrive… souffla à son tour Ssifer.

    J’essayai de ne pas faire attention mais il semblait qu’il se passait quelque chose. Mais je devais rester concentrer. Je ne savais absolument pas comment m’y prendre car avec l’eau, tout avait été différent. Mais je pouvais le faire, je le sentais.

    -       C’est donc toi… 

    -       Tu es Lass ? 

    -       C’est exact. Et toi tu dois être Alexiel… 

    -       Oui… 

    -       Tu es bien plus accueillante intérieurement que tu ne veux le faire croire… 

    -       Comment ça ? 

    -       Ton cœur est beau, ta puissance est sublime et tu es loin d’être bête. 

    -       Tu accepterais que je sois ton hôte… ? 

    -       Une aura pareille ce n’est pas tous les jours que l’on en voit une… 

    -       C’est « Oui » alors ? 

    -       Approche… 

    Je m’avançai encore légèrement. Soudain, une branche s’entoura autour de mon bras et me tira. Je résistai. Lass devait certainement me mettre à l’épreuve. La pression se faisait plus forte mais je m’en fichais, je gagnerais. Je posai mon autre main sur la branche et tira de mon côté. Ce n’est que là que je compris. Ce que je tenais, c’était Lass. Le bois n’était pas du bois, c’était doux et soyeux. Des poils ! Voilà ce que je tenais !

    -       Tu as de la force petite… 

    -       Ne me sous-estime jamais… 

    Je le sentais plier.

    -       C’est bon Lass, tu as perdu. Elle te contrôle…

    Je ne pouvais pas me retourner, trop occupée à résister, mais j’avais sentis comme de la satisfaction dans la voix de Ssifer. Soudain la branche me lâcha et je partis en arrière, tombant sur les fesses. Adam courra vers moi.

    -       Ça va ?

    -       Moi oui… Mon coccyx je ne sais pas…

    -       Je vais le…

    -       Non ! C’était un test.

    -       Ssifer ne t’a pas souffrir, dit Adam, énervé.

    -       Là non plus je n’ai pas souffert. Je suis juste tombée ! Déstresse un coup !

    Et d’un coup, Adam s’arrêta de parler et tourna la tête. Je suivis son regard et se tenait devant nous un chien énorme, extrêmement poilu. Je me redressai, pensant que sa hauteur était dû au fait que je sois par terre mais non. Le chien m’arrivait bien plus haut que l’épaule. Il ressemblait à un loup mais il était bien plus menaçant qu’un loup. Vraiment beaucoup plus menaçant. Ses crocs dépassaient largement de sa gueule, il avait de très grands yeux noirs et surtout des pattes énormes. Son pelage était marron foncé avec des touches plus claires et plus foncés à différents endroits.

    -       Rétréchi mes crocs ch’il te plaît…

    -       Pardon… ?

    -       Mes crocs ! Ils chont trop grands pour que je puiche parler normalement !

    -       Oh ! Pardon…

    Je visualisai Lass et réduit ses crocs.

    -       Merci… J’imagine que je n’ai pas besoin de me présenter.

    -       Effectivement, tu es un gros chien…

    -       Oui. Heureusement que tu es puissante… sinon je ressemblerais plus à un petit chien ridicule…

    -       Genre Chihuahua ? intervint Adam.

    -       Chihuaquoi ? se demanda Lass.

    -       C’est une race de chien humain. Tout petit et ridicule… lui expliquais-je, un léger sourire sur les lèvres.

    -       Ah… Bah peut-être… En tout cas, tu m’impressionne petite… Tu es vraiment très forte…

    J’inclinai légèrement la tête en guise de remerciement. Je sentis Ssifer monter sur moi et se mettre sur mon épaule.

    -       Salut vieille branche !

    -       Tiens tiens… Tu es bien petit toi…

    -       Parce qu’Alexiel m’a fait prendre cette forme pour le petit brun qui flippait. Tu ne m’as pas vu tout à l’heure ?!

    -       C’étais toi cette énorme forme ?!

    -       Exactement ! Elle est forte hein !

    Adam et moi restions silencieux, laissant les deux âmes se retrouver.

    -       Je dois avouer que c’est très impressionnant… Une si petite personne…

    -       Et oh ! Je ne suis pas si petite, bande d’ingrats ! Je suis de taille tout à fait convenable.

    -       Tu es une Divinité ?

    -       Oui…

    -       Et tu ne sais pas la meilleure ? Tu te souviens d’Hava ?

    -       Oui… j’étais ridicule avec elle…

    -       Elles sont de la même famille !

    -       Comment ça ?

    -       Ma mère est la petite sœur de la mère d’Hava.

    -       Et comment cela se fait-il que tu sois aussi puissante ? Parce que sans vouloir être méchant, Hava était méchante, bête et se surestimait. Elle n’a réussis qu’à me faire apparaître une fois. Et elle n’a jamais réussis à contrôler les deux autres éléments, Fira et Aegle. Pas même une flammèche ou une brise. Il n’y avait que Ssifer qu’elle pouvait appeler un peu plus souvent mais celui-ci ressemblait à un ver… Et puis la preuve est là. Elle est morte en se faisant tuer bêtement. Elle n’a même pas vu le danger arriver.

    -       Je suis certainement plus puissante qu’Hava car ma mère est la 13ème fille de Dieu, la fille maudite et mon père est le fils de Lucifer et donc le Roi des Démons.

    -       Tu es sérieuse ?

    -       Je ne vois pas où j’irais inventer ça…

    -       Très impressionnant…

    -       Nous avons une maîtresse de marque, mon petit Lass…

    Soudain j’entendis plusieurs voix. Je me retournai vers Adam, qui avait senti des gens approcher aussi.

    -       Ssifer, Lass, venez. Il faut vous cacher.

    Je tendis la main et ils rentrèrent tous les deux dans mon corps.

    -       Et le premier qui parle trop et me déconcentre en prendra pour son grade. Compris ? 

    -       Oui Alexiel, me répondirent-ils tous les deux avec une voix mielleuse, indiquant qu’ils se moquaient de moi.

    Je souris légèrement et me mis à côté d’Adam.

    -       Un grand danger ? demandais-je, lui attrapant la main.

    -       Non… Enfin, cela dépend du point du vue… répondit-il, grimaçant légèrement.

    Je le regardai, ne comprenant pas de quoi il voulait parler quand soudain, je sentis la présence de mes parents.

    -       Tu les as prévenus !

    -       Non ! Je n’ai rien fait, je n’y suis absolument pour rien !

    -       Alors qu’est-ce qu’ils font là ?!

    -       Alexiel ?!

    Je me tournai vers mon père, le regard froid, tendue.

    -       Qu’est-ce que tu fais là ?! s’exclama-t-il.

    -       Je peux vous poser la même question…

    -       Une grande vague de puissance a été ressentie et nous l’avons suivie. Et nous sommes arrivés ici, devant toi. Tu y es pour quelque chose ?

    -       Si ta question est : Est-ce que j’ai fait une connerie ? La réponse est non.

    -       Alors qu’elle était cette vague ? intervint ma mère.

    -       C’est vous les Dieux. Vous devriez savoir.

    -       Alexiel, ne soit pas isolante.

    -       Maman, ne soit pas une mère.

    -       Je te demande pardon ?

    -       Tu es excusée. Je te rappelle que j’ai 19 ans, depuis peu certes mais 19 ans quand même, et que tu ne m’as pas élevée. Je n’ai donc aucune leçon ou ordre à recevoir de toi.

    -       Et si c’est moi qui te le demande ?

    Je tournai la tête et vis Sara, accompagnée d’Aaron. Raaah mais ils avaient tous décidé de me rendre folle ou quoi ?!

    -       Sara, navrée mais non. Je ne conçois même pas que tu aies pu accepter que des parents abandonnent leur enfant, toi qui es une mère formidable. Franchement ça me dépasse.

    -       Tu ne connais pas toute l’histoire…

    -       Oh… vous voulez certainement parler d’Hava ?

    Ils se figèrent tous les 4.

    -       Comment as-tu entendu parler d’elle ?

    -       Niark niark… 

    -       Ssifer, la ferme… lui balançais-je directement.

    -       Roooh… 

    -       On me l’a soufflé… repris-je.

    -       Qui « On » ?! s’exclamèrent mes parents à l’unisson.

    -       Pourquoi cela vous dérange-t-il à ce point que j’ai pu entendre parler d’Hava ? Elle aussi fut traitée comme moi ou pire étant donné que son père n’avait aucun lien de sang avec la royauté en Enfer ? Maman, ta sœur l’a abandonnée aussi à son sort ?

    Ma mère resta sans voix. Mon père s’avança vers moi.

    -       Écoute, Hava était une erreur… Et nous ne voulons pas que ça se reproduise…

    -       C’est qui ce con ? me demanda Lass. 

    -       Je vous présente mon père… 

    -       Je peux le noyer ? me demanda Ssifer, le sourire carnassier se sentant dans sa voix. 

    -       Non… Pour le moment, on ne fait rien. Une erreur comme moi tu veux dire ?

    -       Bien sûr que non ! Tu n’es pas une erreur toi ! s’exclama ma mère, visiblement blessée que je puisse penser cela de moi.

    -       Et bien étant donné qu’Hava est issue elle aussi de l’amour entre un Ange et un Démon et en plus de ça, c’est la nièce de Maman. Ma cousine. La fille de la 1ère fille d’Ysos. En quoi cela est différent, en dehors du sang non-royal de son père ?

    Mes parents restèrent silencieux.

    -       A la vérité, vous savez tout aussi bien que moi qu’Hava et moi ne sommes pas si différentes que ça l’une de l’autre…

    -       C’est faux !! s’exclama de nouveau ma mère. Tu es tout à fait différente de cette fille ! Tu n’es pas comme Hava !

    Je vis des larmes couler de ses yeux.

    -       Qu’est-ce que cette fille a fait… ?

    -       Des choses graves…

    -       Mais arrêtez un peu ! C’était il y a des siècles ! Vous n’étiez même pas nés tous les deux !!

    Ils me regardèrent avec des yeux ronds. Mon père s’approcha rapidement de moi, visiblement énervé et je m’attendais à me prendre une énorme baffe. Lass et Ssifer se tenaient prêts à agir s’il se passait quoique ce soit qui puisse me mettre en danger.

    -       D’où tiens-tu toutes ces informations ?!

    -       Tu crois sérieusement que je vais te le dire… Tu es plus naïf qu’il n’y paraît, Papa…

    Il m’attrapa par les épaules mais Adam le poussa, ce qui lui valut d’être expulsé. Mon père venait d’expulsé mon petit copain à quelques mètres.

    -       Ne t’occupe pas de ça, Adam ! C’est entre Alexiel et moi !

    Je ne pouvais pas me retenir. Ni retenir Ssifer et Lass qui sentaient le mal que ça me faisait. Mon père se retrouva accroché en l’air par les pieds par des branches d’arbres. Et dès qu’il tentait de se détacher, un jet d’eau le giflait.

    -       Mais que… ALEXIEL ! Détache-moi immédiatement !!

    -       Rêve. Tu ne touches même pas à Adam…

    -       C’était toi la vague de puissance !! s’exclama Aaron.

    -       Oui sûrement, lui répondis-je, brièvement.

    -       Tu contrôle deux éléments sur quatre… souffla Sara, impressionnée.

    -       Oh mais je fais mieux que ça, Sara. Ssifer, Lass, venez, dis-je d’une voix plus douce pour ne pas les vexer.

    Ssifer apparut à côté de moi, grand et majestueux avec ses écailles brillantes et Lass était toujours aussi grand et puissant. Ils s’assirent tous les deux à côté de moi, enfin Ssifer s’enroula plus qu’il ne s’assit. Je vis l’expression de chacun des adultes présents changer. Adam semblait ravi que je montre ainsi ma puissance, et les 4 autres ne ressemblaient pas à grand-chose avec leurs yeux ronds comme des billes.

    -       Je vous présente donc Ssifer, l’âme de l’eau et Lass, l’âme de la terre.

    -       Ce sont des animaux…

    -       Bien vu, Maman.

    -       Tu leurs as donné une forme humaine, continua-t-elle, toujours sous le choc.

    -       Oui. Je les ai matérialisés. Et maintenant ils sont comme des animaux de compagnie.

    -       Ça ne change rien au problème « Hava ». Qui t’en a parlé ?

    J’avais presque oublié mon père, toujours perché.

    -       C’est Ssifer, lui hurlais-je.

    -       Ça ne parle pas un animal, Alexiel, se moqua-t-il en retour.

    -       Et pourquoi donc Monsieur ?

    Bon, de nouveau, Ssifer se faisait remarquer et de nouveau, ils tiraient tous des têtes pas possibles.

    -       Ton serpent… il parle ! hurla mon père.

    Je me pinçai l’arête du nez. J’étais censé m’adresser à des Dieux. Et là j’avais plutôt affaire à une bande d’ahuris finis.

    -       Oui mon serpent parle ! Et mon chien aussi !

    -       Hé ho ! Je ne suis pas un chien ! s’exclama Lass, vexé.

    -       Excuse-moi Lass. Un canidé de taille démesurée ?

    -       Long mais mieux…

    -       Donc ton ch…canidé de taille démesurée parle aussi… souffla presque ma mère, comme si elle allait tomber dans les pommes.

    -       C’est ça…

    -       Ouah… laissa entendre Sara avant de se laisser lourdement tomber par terre.

    Je l’avais rarement vu manquer autant de classe.

    -       Oh !! On se réveille ! Vous êtes censé être des Divinités et là, j’ai plutôt l’impression que vous découvrez, tous, le monde magique ! Il faut vous réveillez ! On dirait… des Humains. Voilà, il n’y a pas d’autres qualificatifs. Vous ressemblez à des Humains !

    -       C’est beaucoup à avaler Alexiel, souligna ma mère. Et ne nous insulte pas, je te prie.

    -       Ah non. Tu sais que là, je suis à deux doigt de te faire subir le même sort que Papa alors franchement ne me dit pas que deux animaux qui parlent c’est beaucoup à avaler pour la 13ème fille de Dieu. Et après ce que tu viens de dire, j’en ai encore plus envie étant donné que mes meilleurs amis sont Humains.

    -       Tu as vu leur taille… ! Et excuse-moi, je ne pensais à eux…

    Je regardai une branche et la fit descendre jusqu’à ma mère. Je la lui fis toucher une de ses pommettes.

    -       Alexiel ! Non. C’est bon. Ta mère veut seulement dire que ce que tu viens de réaliser est énorme. Et c’est également très rare. Je suis moi-même étonné, m’interrompit Aaron, mais ce n’est pas pour autant que je mérite d’être accrocher à un arbre par les pieds.

    J’ordonnai à la branche de remonter.

    -       Parlez-moi d’Hava. Qu’a-t-elle fait ?

    Ils restèrent une fois de plus silencieux.

    -       Très bien. Ssifer, Lass, on y va.

    -       Non, Alexiel, reste… me supplia ma mère.

    -       Expliquez-moi alors.

    -       Très bien. Ta tante, Déna, était la fierté de notre père. Elle était l’Ange parfaite. Grande blonde platine, yeux bleus. Elle était gentille et charmante. C’est pourquoi le jour où elle s’est entichée d’un Démon comme Dan, ce fut le choc pour tout le monde. Notre mère était alors enceinte des jumelles. Et cela ne donnait que plus envie à ma sœur d’avoir un bébé. Elle commit alors l’irréparable. Elle fit l’amour avec Dan, la liant à jamais à lui et tomba enceinte de lui. Pour elle, tout était rose. Mais malheureusement, Dan avait d’autres projets. Il voulait forcer Déna à mettre notre père à terre pour prendre possession du Paradis. Ainsi il aurait la reconnaissance de son peuple, les Démons et surtout le pouvoir. Evidemment, il lui avait promis qu’ainsi ils pourraient rester ensembles à jamais sans avoir à se cacher. Déna y a cru évidemment, amoureuse comme elle était. Mais le plan de Dan a échoué et il s’est donc replié sur lui-même, laissant Déna dans le plus grand désarroi. Ce fut donc dans cet état d’esprit qu’elle mit au monde Hava. Et au fur et à mesure, le cœur d’Hava se noircit et elle devint aussi maléfique que son père. Mais étant donné qu’elle était beaucoup moins puissante que ce qu’on avait redouté, nous ne sommes pas plus inquiétés que ça. Dan lui fit subir un entraînement intensif. Et c’est sûrement à force d’épreuves en tout genre qu’elle put contrôler un ou deux éléments.

    -       Ssifer… soufflais-je, mon cœur se serrant.

    -       Il est vrai que lorsqu’elle tentait quelque chose, ça ratait. Et quand elle m’invoquait, c’était sur une durée très courte, en plus de ça, j’étais un ver. Et puis, elle nous contrôlait à peine. Il y a des fois où s’est arrivé qu’elle nous invoque mais qu’elle avait tellement peu de puissance que nous ne pouvions même pas sortir. Alors que toi Alexiel, il a suffi que tu tendes le bras pour que l’on rentre en toi et ensuite il a juste suffit que tu te concentre légèrement pour que l’on sorte sous notre forme, me dit-il, enroulant sa queue d’eau autour de moi et posant son énorme tête à côté de moi, pour tenter de me rassurer. Je déposai ma main entre ses deux yeux et le caressa légèrement.

    -       Peut-être mais Hava était aussi très amère et profondément méchante… continua ma mère.

    -       Ah oui c’est vrai. C’est de ça dont je parlais à joli cœur tout à l’heure lorsqu’il m’a comparé à un chat. Je disais que toi, tu ne m’utiliserais pas à de mauvaises fins. Hava, c’est ce qu’elle faisait. Même si je dois avouer que c’était pitoyable et marrant à la fois. Elle était tout ce qu’il y avait de plus risible lorsqu’elle voulait lancer une attaque magique, continua Ssifer, toujours près de moi.

    -       Elle devait tout de même être un minimum puissante pour marquer les esprits, répondais-je, dubitative.

    -       Elle était une tueuse née… tout comme son père. La magie n’était pas son fort mais le corps à corps si. C’est d’ailleurs à cause d’une erreur tactique qu’elle est morte. Elle a voulu combattre Lif, le frère de Lucifer. Elle a perdu la vie, me répondit ma mère.

    -       Et ainsi, Lass et moi avons pu retourner dans notre élément respectif, enfin libérés de cette teigne.

    -       Hava était donc méchante. D'accord. Mais pourquoi tout ce foin lorsque j'ai parlé d'elle ? Mise à part mettre le frère de Lucifer au défi, elle a fait quoi ? continuais-je, toujours une foule de questions en tête.

    -       Fais-moi descendre et je pourrais peut-être participer à votre conversation... ?

    Mince, j’avais complètement oublié que j’avais perché mon père à quelques mètres du sol.

    -       Oui évidemment. Mais si je fais ça, je veux des réponses claires et franches. Et pas votre soupe habituelle comme quoi je ne suis pas prête ou ce genre de choses sinon je vous envoie tous en haut de cet arbre.

    -       Promis Alex… me répondit Aaron, le regard triste.

    -       Bon… Si tu veux tout savoir, si ta mère est la fille maudite c’est en quelque sorte la faute d’Hava… me dit mon père, prenant ma mère dans ses bras.

    -       Mais je croyais qu’elle n’était pas puissante.

    -       Elle, non. Mais par contre sa mère, ma sœur, l’était. Et elle a également donné de la puissance à Dan, dit ma mère, l’air triste.

    -       Je ne comprends plus rien…

    -       Hava est née le jour 13. Et elle est également morte un 13, m’expliqua mon père.

    -       C’est à cause de ça que ce chiffre est maudit ?! m’exclamais-je.

    -       Exact. Dan et ma sœur ont maudit le chiffre 13 en hommage à leur fille. Et lorsque que je suis née, j’ai eu cette marque…

    Ma mère découvrit son épaule et on put apercevoir une marque, comme marquée au fer rouge.

    -       C’est quoi ? demandais-je.

    -       La marque des enfants maudits. Ange comme Démon. C’est à cause de Déna et Dan que je suis devenue l’enfant maudite. Pour une simple question de vengeance.

     

     


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